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État Libre d’Orange : Pour Nez Indisciplinés

Etat libre

Parce que parfois, il faut un bon coup de spray dans les conventions. Et quelques effluves de sarcasme dans les narines.

🧡 Une maison qui ne joue pas à la parfumerie

Dans le paysage feutré des parfums d’auteur, État Libre d’Orange tient une place à part. Une place qu’elle a probablement volée, repeinte, renommée, et transformée en joyeux champ de bataille olfactif. Créée à Paris en 2006, la maison est née d’une envie : en finir avec les fragrances qui sentent « agréable », qui plaisent « à tout le monde », qui n’ont plus rien à dire.

Étienne de Swardt, le fondateur, n’a jamais eu peur de secouer le flacon — ni les esprits. Après avoir flirté un temps avec la parfumerie de luxe, il s’est dit que la vraie élégance, c’est peut-être de foutre le feu au flacon, justement. Et depuis, chaque création d’État Libre d’Orange est un bras d’honneur parfumé au conformisme.

🦠 De l’audace, des fluides corporels… et du popcorn

Chez État Libre d’Orange, le parfum est un terrain d’expression totale. Pas juste une odeur qui traîne derrière vous comme un gentil petit sillage. Non : ici, il y a du texte, du contexte, du sous-texte. Un parfum peut sentir l’amour interdit, les rebuts oubliés ou la poésie trash. Et parfois, tout ça à la fois.

Prenons Sécrétions Magnifiques. Ce n’est pas un parfum — c’est un happening olfactif. Une ode aux fluides corporels, à la peau crue, à tout ce qu’on ne met jamais dans un brief marketing. Ou encore I Am Trash, composé uniquement d’ingrédients upcyclés. Ironique, intelligent, presque philosophique.

Et on n’a même pas encore parlé de La Fin du Monde, Putain des Palaces, ou Experimentum Crucis. Chaque titre semble tout droit sorti d’une bibliothèque punk, chaque jus d’un laboratoire de poésie appliquée.

🧠 Du sens dans les sillages

Loin d’être une machine à choc, la maison cache en réalité une grande finesse derrière ses provocations. Les compositions sont exigeantes, les matières nobles, les structures bien pensées. C’est du parfum qui ne se contente pas d’être bizarre — il veut être libre. Et beau. Et un peu dérangeant aussi, parce que pourquoi pas.

Ce qui plaît, c’est cette capacité à raconter autre chose. À faire surgir des souvenirs inattendus. À inviter l’intellect autant que la peau à vivre l’expérience. Et ça, peu de maisons le font vraiment.

📦 La révolution, version nomade

Et pour celles et ceux qui ne partent jamais sans leur part de chaos parfumé, voici Le Voyage. Un coffret nomade qui regroupe trois parfums cultes dans des recharges de 10ml, à glisser dans votre sac ou votre âme :

Présenté dans un étui métallique rechargeable, élégant et un brin futuriste. Prix : 155€ pour embarquer vers une destination sensorielle sans retour.

🔎 Où sniffer tout ça ?

🎙️ Et pour les curieux…

Ça vous dépasse un peu ? Ces parfums qui jouent avec le sexe, le sang et le popcorn comme d’autres jouent du violon ? Rassurez-vous : vous n’êtes pas seul(e). Derrière chaque flacon État Libre d’Orange se cache une histoire qui fait autant appel au nez qu’à la tête. Et pour comprendre ce qui pousse un créateur à balancer du Molotov dans les flacons, mieux vaut aller directement à la source…

👉 À découvrir sur Amalgame : Face-à-flacon avec Étienne de Swardt — créateur en état de liberté, une interview sans filtre d’Étienne de Swardt, fondateur de la maison. Une traversée libre et furieusement vivante — entre parfumerie punk, légendes humaines et poésie des rebuts — à lire comme on flairerait un mystère.

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