Il y a des adresses qui ne se contentent pas d’être jolies. Elles racontent quelque chose. De la ville, de son passé, d’une certaine idée du raffinement. L’Hôtel Fleur de Ville fait partie de celles-là. Et pourtant, rien ne vous y prépare vraiment : pas d’enseigne tapageuse, pas de grand hall clinquant. Juste une porte en bronze discrète, un bâtiment qui impose le respect, et cette impression, dès l’entrée, que le temps s’est légèrement suspendu.
De l’abandon à la renaissance
Avant d’ouvrir ses portes en 2024, l’endroit a longtemps dormi. Littéralement. L’ancien siège de la CGER, déserté depuis des années, était resté à l’abandon, figé dans le silence et la poussière. Il aura fallu pas moins de cinq années de rénovation minutieuse pour lui redonner vie. Et pas n’importe quelle vie : celle d’un hôtel qui ne trahit rien de son passé, mais le fait vibrer différemment.
Le résultat est saisissant. Dans les parties communes, on lève les yeux sur des plafonds sculptés, on caresse du regard les ferronneries, les mosaïques d’époque, les bustes, les boiseries anciennes. Mais tout a été réinterprété avec subtilité. Rien de muséal ici : juste un profond respect pour l’histoire des lieux — et un vrai parti pris esthétique, élégant et intelligent.
L’Hôtel Fleur de Ville pensé comme un décor vivant
Chaque recoin de l’Hôtel Fleur de Ville semble pensé pour vous faire vivre une expérience sensorielle. Ce n’est pas seulement beau : c’est inspirant. Il y a quelque chose de cinématographique, presque théâtral, dans la mise en scène. L’éclairage, les textures, les matières, les jeux de reflets… On se sent un peu comme dans un film — et si vous avez l’âme un brin curieuse, vous noterez même quelques petits clins d’œil mystérieux dans les chambres. Des livres intrigants, des phrases glissées ça et là, qui laissent penser que l’hôtel cache encore des secrets.



Les chambres : entre classicisme et confort moderne
Les 51 chambres et suites portent toutes le nom d’une fleur — un joli détail qui donne le ton. J’ai séjourné dans l’une des chambres du 4ème étage. Ce que j’ai aimé ? Le calme, le soin du détail, la qualité des matériaux. Un lit douillet, une tête de lit bien pensée, une salle de bain avec carrelage raffiné et produits Aesop (oui, ça sent divinement bon). Tout est là, sans en faire trop. On sent que le lieu a été conçu pour que l’on s’y sente bien, tout simplement.



Era : la table qui sublime le lieu
Impossible de ne pas évoquer le restaurant Era, niché au premier étage dans l’ancienne salle du conseil. Rien que la pièce vaut le détour : hauteur sous plafond, parquet en marqueterie, rosaces, colonnes, portraits anciens… Et dans l’assiette ? Une cuisine contemporaine et généreuse, signée Yonatan Cohen, qui ose les associations tout en respectant les produits. On peut tout partager, ou composer un repas plus classique, sans oublier les cocktails signature à déguster dans les fauteuils moelleux du bar Grand Foyer.



Pourquoi on a envie d’y revenir
L’Hôtel Fleur de Ville, ce n’est pas juste un hôtel de plus à Bruxelles. C’est un lieu de passage devenu lieu de mémoire. Une adresse confidentielle qu’on hésite presque à partager. Il y a cette sensation d’être dans un endroit à part, où tout a été pensé avec goût, sans excès, et surtout avec cœur. Que vous soyez de passage ou que vous cherchiez une pause élégante dans votre propre ville, c’est l’endroit parfait pour décrocher, se faire plaisir, et renouer avec une certaine idée du chic — sans prétention, mais avec beaucoup de style.
📌 Infos pratiques
📍 Adresse : Rue du Fossé aux Loups, Bruxelles (à deux pas du Théâtre de la Monnaie)
💸 Tarifs : à partir de 190€ la nuit — prévoir un peu plus le week-end
☕ Petit-déjeuner : 32€/personne, avec plats à la carte et buffet sucré-salé
🍽️ Restaurant Era : fermé les dimanches et lundis
🚗 Parking privé : 35€/24h, accessible depuis l’hôtel
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