“Dualités” : L’Exposition d’Inès Jebari à Bruxelles

Bruxelles bruisse de talents émergents, et parmi eux, une artiste retient particulièrement l’attention : Inès Jebari, jeune créatrice belgo-marocaine qui signe avec “Dualités” une première exposition aussi intime que puissante.
Présentée au cœur du centre-ville, cette exposition s’inscrit dans une dynamique enthousiasmante : celle d’une génération d’artistes qui réinventent leurs héritages, traversent les frontières culturelles et osent raconter leurs identités multiples avec sincérité.

Dans une ville où l’art contemporain ne cesse de se renouveler, “Dualités” arrive comme une respiration. Une exposition où le geste devient langage et où la matière raconte ce que les mots ne suffisent pas à dire.

Une artiste qui incarne une nouvelle scène bruxelloise

À travers ses œuvres, Inès Jebari incarne ce mouvement que l’on observe de plus en plus en Belgique :
des artistes qui assument leurs influences hybrides, célèbrent leurs racines et renouvellent les codes de l’abstraction.

Grandir entre la Belgique et le Maroc a façonné chez elle une sensibilité unique. Deux lieux, deux cultures, deux rythmes. Ce sentiment d’appartenir à plusieurs mondes est devenu la source même de sa pratique.

Cette recherche d’équilibre résonne particulièrement aujourd’hui, à un moment où de nombreux jeunes artistes explorent leur propre multiplicité pour mieux raconter celle de notre époque.

Un langage abstrait, instinctif, profondément contemporain

Inès choisit l’abstraction, un terrain de jeu où tout est possible : le non-dit, l’émotion pure, l’intuition.
Ses œuvres naissent d’un premier geste spontané, presque impulsif, avant de s’affiner dans une recherche de clarté.
Minimalisme européen, matières organiques venues du Maroc, contrastes doux et tensions assumées : son univers est une rencontre délicate entre sensibilité et structure.

C’est ce mélange — ce flou entre deux pôles — qui fait la singularité de cette nouvelle génération d’artistes belges, qui ne s’interdit rien, qui joue avec les matières, les héritages et les symboles.

La matière comme racine : une collaboration qui raconte plus qu’une histoire

L’un des aspects les plus touchants du travail d’Inès Jebari est son lien avec les matières marocaines.
Elle utilise des laines et fibres issues d’ateliers traditionnels, des matériaux irréguliers, vivants, sensibles.
Au cœur de cette démarche se trouve une rencontre : Fatima-Zohra, artisane rencontrée à Marrakech, avec laquelle elle crée en duo.

Ce dialogue entre l’artiste contemporaine et la maîtresse d’un savoir-faire ancestral rappelle combien l’art émerge aujourd’hui d’échanges, de collaborations, de ponts que l’on tisse entre générations, pays et traditions.

Une démarche qui illustre parfaitement cette nouvelle scène artistique où l’on refuse de choisir entre passé et présent : on fait dialoguer les deux.

« Dualités” : une exposition qui parle de nous autant que d’elle

Au-delà de ses propres contrastes, l’art d’Inès raconte quelque chose de profondément universel :
nos hésitations, nos ancrages, nos contradictions et la façon dont nous tentons chaque jour d’y trouver une harmonie.

On entre dans l’exposition comme on entre dans un espace intérieur.
Les lignes sont des respirations.
Les textures, des mémoires.
Les vides, des zones de silence où chacun peut projeter son propre paysage émotionnel.

C’est une exposition qui apaise, qui questionne, qui réconcilie.

Une génération qui affirme sa place

Avec “Dualités”, Inès Jebari s’inscrit dans cette effervescence artistique bruxelloise où les jeunes créateurs prennent la parole, affirment leur vision et bousculent les codes.
Son travail rappelle que l’art se nourrit autant d’identité que de liberté, de tradition que d’audace.

Et surtout :
qu’il n’y a jamais de contradiction trop complexe pour ne pas devenir une beauté à explorer.

Informations Pratiques

A mettre sur la liste des artistes à suivre

En révélant ses “Dualités”, Inès Jebari confirme que les jeunes artistes belges — et belgo-marocains en particulier — apportent un souffle nouveau à la scène bruxelloise.
Son travail sensible, hybride et profondément incarné montre à quel point cette nouvelle génération se distingue par sa liberté, son authenticité et sa volonté de créer des ponts.

Une exposition à découvrir absolument pour celles et ceux qui aiment l’art qui raconte, l’art qui apaise, et l’art qui ouvre des chemins.

Retrouvez nos derniers articles juste ICI!