L’Odyssée Olfactive d’OLYMRA : De la Recherche à l’Émotion

OLYMRA

Partagez avec votre réseau !

Cet article vous a plu ? Faites-en profiter votre entourage en le partageant sur vos réseaux !

À la croisée des sciences et de l’art olfactif, la Dr. Freideriki (Frida) Michailidou, fondatrice d’OLYMRA, incarne une nouvelle génération de parfumeurs visionnaires. Chercheuse reconnue, récompensée par le prestigieux titre de MIT Innovator Under 35 et invitée à partager son parcours lors de conférences TEDx, elle a choisi de transformer ses recherches scientifiques en une aventure sensorielle inédite.
Née en Grèce, façonnée par ses voyages entre l’Europe et l’Asie, elle a fait du mont Olympe le cœur battant de son projet. Avec OLYMRA, elle capture la mémoire des plantes rares, la poésie de la mythologie et la rigueur scientifique pour donner naissance à une collection de parfums d’exception.
Dans cet entretien, elle revient sur ses inspirations, son parcours, et la vision singulière qui anime chacune de ses créations.

Inspirations et Origines

Amalgame : Enfant, vous étiez déjà fascinée par la nature et les senteurs… Quel parfum de votre enfance vous revient instantanément ?
Frida : J’ai grandi dans le nord de la Grèce, près des montagnes. Mes souvenirs olfactifs d’enfance sont remplis de contrastes : origan sauvage, thym, thé de montagne et herbes. Mais je passais la plupart de mes étés en Crète, d’où vient ma mère. La Crète, c’est à la fois la montagne et la mer ; la brise marine salée se mêlant à la poussière des sols brûlés par le soleil d’été, aux herbes et aux buissons desséchés. Et je me souviendrai toujours du jardin de ma grand-mère à La Canée (Crète) : il avait une odeur très particulière, à la fois florale et animale. On y respirait la chaleur des nuits méditerranéennes, le jasmin qui poussait dans le jardin, et les chats qui rôdaient en laissant leur empreinte olfactive. Presque comme un parfum vintage au jasmin, haha. Et toujours, le goût et l’odeur du thé de montagne venu de l’Olympe ; chaque fois que j’étais malade, j’en buvais, et cela reste pour moi réconfortant. Ces odeurs font encore partie de moi ; elles m’ont façonnée.

Amalgame : Le mont Olympe est au cœur de votre projet. Qu’avez-vous ressenti en découvrant pour la première fois ses arômes rares ?
Frida : Cette montagne est très spéciale pour moi, pour de nombreuses raisons : culturelles, géographiques, scientifiques et personnelles. Le projet en lui-même était très chargé en émotions, empli d’anticipation. L’expédition scientifique a failli être annulée car j’ai contracté le COVID juste avant, lors d’un congrès scientifique international. Mais j’ai réussi à y aller, et en arrivant, j’ai ressenti une pure fascination, un mélange de crainte et d’excitation. Je me souviendrai toujours du premier jour sur l’Olympe, avec le photographe animalier qui m’a soutenue (M. Lefteris Kipopoulos), sous le soleil brûlant de juillet à 2200 m d’altitude, en essayant d’installer le matériel pour capter les odeurs. J’étais si excitée que j’ai à peine dormi la veille, obsédée au point d’avoir du mal à réaliser que cela se passait vraiment. Quand nous avons enfin atteint les plantes dont l’Achillea ambrosiaca, ma préférée, j’ai eu le sentiment d’être au sommet du monde. Je me suis dit : « Ça y est, ça arrive vraiment ! Je vais décrypter l’odeur de cette plante ! » Rien ne pourra jamais surpasser cette émotion.

Amalgame : La mythologie grecque inspire OLYMRA : si vous deviez associer une divinité à votre maison de parfums, laquelle serait-ce ?
Frida : Il est difficile de réduire OLYMRA à une seule divinité, car je cherche à capturer tout le spectre de la culture grecque ; des montagnes à la mer, du mythe au quotidien. Mais si je devais choisir, ce serait sans doute Perséphone. Elle incarne les cycles de transformation, l’équilibre entre ombre et lumière, absence et retour. Je dis souvent que « la Grèce n’est pas seulement lumière ! » Elle est aussi recherche de l’équilibre dans le contraste, joie trouvée dans la lutte et l’effort. Le parfum fonctionne de la même manière : complexe, nuancé, multiple, évolutif, disparaissant et réapparaissant. Comme Perséphone, il existe par instants ; toujours fugitif, et pourtant éternel.

Voyage et Vision

Amalgame : Vous avez vécu et travaillé en Grèce, en France, en Chine, en Écosse et en Suisse. Quelle étape de ce parcours a le plus façonné votre vision de la beauté et du parfum ?
Frida : La vie est bien plus qu’une collection d’expériences, et chaque étape m’a façonnée. Chaque lieu a laissé une empreinte, mais si je devais choisir, je dirais mon enfance en Grèce et mes six dernières années en Suisse. La Grèce reste la base : pour moi, c’est une terre de contrastes ; lumineuse mais aussi sombre, riche d’un passé glorieux mais marquée par un présent tumultueux, avec sa nature, sa mythologie, sa culture et l’émotion brute de son peuple. La précision, la clarté et les paysages sauvages des montagnes suisses sont venus compléter cette vision. C’est aussi à l’ETH Zurich, en Suisse, que j’ai enfin pu donner vie à mon projet.

Amalgame : Vous avez été reconnue comme MIT Innovator Under 35, vous avez donné un TED Talk et remporté le Prix Science et Durabilité du British Council. Laquelle de ces reconnaissances vous a le plus touchée personnellement ?
Frida : Le titre MIT a été à la fois un immense honneur et une grande humilité. Mon projet de parfum était au départ une passion, difficile à financer dans le monde académique, car jugé « trop ambitieux » et trop interdisciplinaire. J’ai persisté malgré tout, jusqu’à trouver un institut qui aimait les projets audacieux. Puis la reconnaissance de MIT est arrivée. Voir MIT me nommer Innovator Under 35 pour ce travail a été bouleversant, quelque chose que je n’aurais jamais osé imaginer. TEDx m’a aussi touchée très personnellement. Être face à un public si large et vibrant, parler d’un sujet si intime et voir leur réaction… cela m’a rappelé l’émotion brute de mon expédition sur l’Olympe. Quand nous avons vaporisé l’accord Achillea (la reconstitution d’Achillea ambrosiaca) et vu l’émerveillement du public… c’était une connexion unique, que seul un langage aussi primitif et puissant que l’odorat peut créer.

Amalgame : Si vous deviez décrire OLYMRA comme une expérience plutôt qu’une maison de parfums, comment l’expliqueriez-vous ?
Frida : OLYMRA est bien plus qu’une maison de parfums pour moi. C’est ma tentative d’emprisonner l’âme de l’Olympe, le souffle de ses sommets balayés par le vent et l’essence de ses plantes rares, de transcender le parfum de la Grèce antique, l’une des plus grandes civilisations de la Terre. C’est un voyage personnel, une exploration, une passerelle entre science et art, un équilibre entre frontières disciplinaires et olfactives. Trouver l’équilibre dans les contrastes : des agrumes pétillants face à des notes animales profondes, des plantes rares face à des matières plus humbles. C’est une danse entre héritage et innovation, science et émotion brute, vie et mort. Je veux transporter les gens des hauts sommets de l’Olympe jusqu’aux profondeurs de la mer Égée, et les ramener aux temps anciens, où les herbes servaient aux rituels comme à la vie quotidienne, révélant une Grèce opulente, riche, mais vivante par ses contrastes.

Le Parfum comme Expérience

Amalgame : Vous recréez des senteurs rares sans nuire à la biodiversité. Pour quelqu’un qui découvre votre travail, que ressent-on face à l’une de vos créations ?
Frida : Les plantes du mont Olympe sont uniques, en particulier Achillea ambrosiaca, qui ne pousse qu’ici. Recréer des senteurs rares est exigeant, scientifiquement et olfactivement, car les gens n’ont aucun point de référence. On me dit souvent : « Wow, je n’ai jamais rien senti de tel. » Certains adorent et s’immergent dans l’univers que je crée ; d’autres ne comprennent pas totalement. Mais ce n’est pas grave ! C’est le prix de l’authenticité, et c’est cela, le vrai “niche” ! Je n’ai aucun intérêt à créer un énième clone d’un “best-seller”. Je reste fidèle à ma vision, et à terme, cela finit toujours par payer. Récemment, un grand professionnel du secteur m’a dit :
« Chaque parfum OLYMRA ressemble à un chapitre d’un conte antique réécrit avec une élégance moderne ; brut, texturé, aromatique et chargé d’émotions. Il existe une rare cohérence dans ton univers olfactif : végétal, hespéridé, floral, minéral, balsamique, toujours évocateur. Des collines ensoleillées évoquées par Perséphone au littoral balayé par les vents de Thalmyron, de l’élévation méditative d’Achillea à la grâce hypnotique de Kharon, ton travail parle un langage qui unit la nature et l’esprit. » Je n’aurais pas pu mieux dire. Des moments comme celui-là me motivent encore davantage à poursuivre.

Amalgame : À quoi ressemble un “parfum durable” dans l’univers OLYMRA : davantage un geste responsable, un luxe moderne ou un voyage sensoriel ?
Frida : C’est tout cela à la fois… Je suis une scientifique dans l’âme, et je ne suis pas sourde aux besoins de notre époque. La durabilité évolue au gré de nos besoins et des connaissances scientifiques. Pour moi, sur le plan éthique et personnel, cela revient à trouver un équilibre et à cultiver le respect : pour les gens, pour la planète et pour le parfum lui-même. Scientifiquement, cela signifie s’appuyer sur des faits, respecter les principes de la chimie verte et innover sans cesse. Concrètement, cela veut dire faire de mon mieux, avec rigueur et une obsession du détail.

Amalgame : Vos recherches portent aussi sur la perception de la durabilité par les consommateurs. Quelle a été la découverte la plus surprenante jusqu’ici ?
Frida : J’ai été agréablement surprise de voir que les consommateurs étaient ouverts à des méthodes de production innovantes dans la parfumerie. Ils ont réagi davantage de manière intellectuelle qu’émotionnelle, et venant de personnes, je trouve cela fascinant.

Présent et Futur

Amalgame : Pourquoi avoir choisi le Valais et PhytoArk comme base pour votre aventure ?
Frida : À la fois pour des raisons stratégiques et émotionnelles. J’aime le Valais ; la rudesse de ses paysages, son isolement, ses “gens de montagne” : autonomes, enracinés, fiers. Cela incarne l’esprit intemporel de la montagne et de son peuple. PhytoArk est aussi un lieu exceptionnel ; de formidables collègues, une communauté solide, et la possibilité de produire mes parfums dans un laboratoire professionnel de haute qualité. Cela garantit l’excellence, me permet de garder un contrôle total, tout en conservant une approche authentique et artisanale — rester “vraie”.

Amalgame : Pouvez-vous nous donner un aperçu de vos premiers parfums ? Seront-ils des collections, des expériences immersives ou des pièces uniques ?
Frida : J’ai lancé le coffret découverte afin que les gens puissent explorer la marque, et je suis sur le point de lancer les parfums en grand format. La première collection, OLYMRA HERITAGE, distille l’âme secrète du mont Olympe : sa flore rare, ses lieux sacrés et ses légendes anciennes traduits en senteurs. Chaque création dévoile un accord botanique exclusif, décrypté à partir de plantes poussant uniquement sur l’Olympe, puis réinterprété en parfum.

C’est une expérience immersive : chacun des cinq parfums incarne une facette différente de la culture et du paysage grecs.

  • Achillea évoque les hauts sommets de l’Olympe, frais et herbacés avec une touche florale subtile, traduisant le frisson de la découverte et l’air brut des montagnes.
  • Persephone équilibre des floraux sombres et profonds avec des notes d’agrumes lumineuses, incarnant la transformation et la beauté des instants fugaces.
  • Oreantheia est lumineux et zesté, comme les collines baignées de soleil, apportant joie et fraîcheur au quotidien.
  • Thalmyron capture le littoral grec balayé par les vents, avec des notes marines et botaniques délicates, évoquant à la fois le calme et la puissance sauvage.
  • Kharon est profond, fumé, introspectif, inspiré des rituels antiques et des mystères de l’Olympe, invitant à la réflexion et à la méditation.

Ensemble, ils forment une véritable carte olfactive de la Grèce — réelle, brute, authentique mais magnifique — des montagnes à la mer, du mythe à la nature vibrante, chaque parfum étant un moment à vivre, pas seulement à porter.

Amalgame : Vous imaginez déjà des collaborations avec des hôtels, des grands magasins et des lieux culturels. Si vous pouviez choisir un lieu de rêve pour présenter OLYMRA, lequel serait-ce ?
Frida : Je choisirais le mont Olympe, le berceau de tout. Mais aussi Delphes ; un paysage où se rencontrent mythe, lumière et air. Présenter OLYMRA là-bas serait une boucle bouclée. J’ai déjà quelques projets en préparation, mais je suis toujours ouverte à de nouvelles idées.

Plus Personnel

Amalgame : Quel parfum vous accompagne au quotidien — celui qui vous réconforte ou vous donne de la force ?
Frida : Quand j’ai besoin de me sentir forte, je m’asperge généreusement d’OLYMRA ACHILLEA. C’est profond, audacieux, et cela me donne de la force. Pour des moments intimes ou des rendez-vous, je porte OLYMRA PERSEPHONE. Quand je veux quelque chose de plus simple, zesté et stimulant, je choisis OREANTHEIA.

Mais souvent, je porte aussi des “travaux en cours”, par nécessité pratique. Comme je développe de nombreux parfums et que je les teste sur peau, je finis par porter mes créations en développement pour évaluer leur évolution et leurs performances à travers différentes itérations. C’est particulièrement le cas en ce moment : je développe deux parfums sur mesure. L’un est assez glacial, expérimental, presque froid, destiné à un ami. Je pense qu’il sera parfait pour lui, mais je ne le porterais pas moi-même. Et pourtant, je le teste en permanence, en plusieurs versions, pour en mesurer l’évolution !

Amalgame : Votre approche est à la fois scientifique et poétique. Dans votre vie personnelle, êtes-vous plutôt guidée par la raison… ou par l’intuition ?
Frida : Les deux, exactement comme pour OLYMRA. Je recherche la nuance et l’équilibre en toute chose. Ma formation scientifique est rigoureuse, ma pensée analytique me guide. Mais il y a des choses profondément personnelles, humaines et intangibles que la science ne peut pas encore prévoir ni expliquer totalement. J’ai une forte intuition et je me fie souvent à mon instinct. Surtout avec les gens ; peut-être est-ce un biais de confirmation, mais jusqu’à présent, mon instinct ne s’est pas trop trompé, haha.

Amalgame : Enfin, si OLYMRA était une histoire à raconter en une seule phrase, quelle serait la vôtre ?
Frida : OLYMRA est l’âme battante du mont Olympe et de la Grèce antique, renaissant et vibrant dans chaque parfum.

Conclusion

Avec OLYMRA, chaque fragrance est une invitation au voyage, un pont entre les mythes grecs et l’innovation scientifique. Plus qu’un parfum, c’est une expérience immersive qui fait dialoguer les sommets du mont Olympe, les herbes rares et la mémoire olfactive universelle.

La collection OLYMRA HERITAGE se décline en plusieurs formats :

  • Coffret découverte (5 x 2 ml) – idéal pour explorer l’univers OLYMRA (env. 38 €)
  • Eaux de parfum 50 ml – disponibles pour chaque création : Achillea, Persephone, Oreantheia, Thalmyron, Kharon (à partir de 160 €)

👉 Retrouvez la collection complète et commandez vos parfums directement sur le site officiel www.olymra.com et aussi chez Scentissime.

Choisir OLYMRA, c’est découvrir un parfum durable, niche et exclusif, alliant rigueur scientifique, émotion brute et poésie méditerranéenne. Un véritable art de vivre, à offrir ou à s’offrir.

Retrouvez nos autres interviews juste ICI.

Ne manquez pas nos pépites !

Cliquez, recevez, et laissez-vous surprendre par nos pépites et trouvailles !